Aux yeux du monde, je reste transparent, je me contente de passer: les politesses d'usage. Je consomme peu, pas notoriété publique, un cercle d'amis restreint. Je ne paye même pas d'impôts, sauf ceux des autres.
Demeurant une masse physique en mouvement, je suis parfois pris au dépourvu, piégé par ma densité moléculaire, pris en flagrant délit d'existence. Malheur, quand je n'arrive pas à suffisamment m'effacer pour passer inaperçu, il faut alors communiquer, être courtois. C'est fatiguant, ennuyeux, tous ces efforts de l'esprit pour paraitre normal, je bidouille avec les mots et tente d'émettre des sons. Aux entretiens, j'explique que ma passion consiste à découper des gouttes d'eau. Les gens restent perplexes et me laisse filer au bout de quelques minutes. Je respire, et je transpire.
Je m'en retourne et explique en rentrant à quel point j'ai été convaincant, je vais enfin changer d'emploi, parce que faire la vaisselle à la maison, ça ne paye pas.
J'essaie de vous situer le personnage, parce que c'est dur de discerner les lignes quand on a gommé le dessin, à moins d'avoir appuyé très fort au préalable. Moi j'avais du être imprimé mollement. J'existe chez moi, avec une troupe de Farfadets et de Pangolins, ce qui fait finalement pas mal de monde.. Je sors parfois, toujours chez des troglodytes. Squatter avec moi n'est en aucun cas le signe de l'intégration sociale pour vous. C'est tout au plus un rapprochement de plusieurs espèces primitives qui se complaisent dans la facétie. Je ne parle pas pour le chat. Minouche est le boss. Mais la curiosité tuera la chat, tôt ou tard, et les farfadets sont ingérables, c'est de notoriété publique dans les deux cas. Je ne suis pas fou, c'est la société.
La société est comme le chat, elle court inéluctablement à sa perte avec l'insouciance juvénile du félin. Dans les innovations du progrès. Avec malice. Avec vice serait-on tenté de dire. Mais rien de grave, puisqu'on crèvera tous un jour ou l'autre.
En attendant on veut ce qu'il y a de mieux, avec malice ou vice, peu importe, on profite du progrès.
Demeurant une masse physique en mouvement, je suis parfois pris au dépourvu, piégé par ma densité moléculaire, pris en flagrant délit d'existence. Malheur, quand je n'arrive pas à suffisamment m'effacer pour passer inaperçu, il faut alors communiquer, être courtois. C'est fatiguant, ennuyeux, tous ces efforts de l'esprit pour paraitre normal, je bidouille avec les mots et tente d'émettre des sons. Aux entretiens, j'explique que ma passion consiste à découper des gouttes d'eau. Les gens restent perplexes et me laisse filer au bout de quelques minutes. Je respire, et je transpire.
Je m'en retourne et explique en rentrant à quel point j'ai été convaincant, je vais enfin changer d'emploi, parce que faire la vaisselle à la maison, ça ne paye pas.
J'essaie de vous situer le personnage, parce que c'est dur de discerner les lignes quand on a gommé le dessin, à moins d'avoir appuyé très fort au préalable. Moi j'avais du être imprimé mollement. J'existe chez moi, avec une troupe de Farfadets et de Pangolins, ce qui fait finalement pas mal de monde.. Je sors parfois, toujours chez des troglodytes. Squatter avec moi n'est en aucun cas le signe de l'intégration sociale pour vous. C'est tout au plus un rapprochement de plusieurs espèces primitives qui se complaisent dans la facétie. Je ne parle pas pour le chat. Minouche est le boss. Mais la curiosité tuera la chat, tôt ou tard, et les farfadets sont ingérables, c'est de notoriété publique dans les deux cas. Je ne suis pas fou, c'est la société.
La société est comme le chat, elle court inéluctablement à sa perte avec l'insouciance juvénile du félin. Dans les innovations du progrès. Avec malice. Avec vice serait-on tenté de dire. Mais rien de grave, puisqu'on crèvera tous un jour ou l'autre.En attendant on veut ce qu'il y a de mieux, avec malice ou vice, peu importe, on profite du progrès.
Paysages Manufacturés
Jennifer Baichwal.
E.D Distribution.
Sortie le 1er juillet en DVD.
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